“L'Heure ExquiseLa lune blancheLuit dans les bois ;De chaque branchePart une voixSous la ramée... Ô bien-aimée. L’étang reflète,Profond miroir,La silhouetteDu saule noirOù le vent pleure... Rêvons, c’est l’heure. Un vaste et tendreApaisementSemble descendreDu firmamentQue l’astre irise... C’est l’heure exquise.”
“Une femme qui pleure et te demande de la protéger c’est Grandiose”
“Il pleut doucement, ma mère,Et c’est l’automneSi doucementQue c’est la même pluieEt le même automneQu’il y a bien des ans.Il pleut et il y a encore,Comme il y a bien des ans,Combien de cœurs au fil de l’eauEt combien de petits sabotsRêvant au coin de l’âtre.Et c’est le soir, ma mère,Et tes genoux sont làSi près du feuQue c’est le même soirEt les mêmes genouxQu’il y a bien des ans.Il pleut doucement, ma mère,Et c’est l’automneEt c’est le soir, ma mère,Et tes genoux sont là.Prends-moi sur tes genoux, ce soir,Comme il y a bien des ansEt raconte-moi l’histoireDe la Belle au bois dormant.”
“Mais la connaissance du passé rendu vivant et présent, où la trouve-t-on ? Eh bien, avant tout, dans la littérature ! Et là est à mes yeux la merveille. On la trouve dans les textes français et étrangers, modernes et anciens. Aussi cela me paraît-il une erreur très grave que de représenter l’enseignement de la littérature comme une espèce d’élégance superflue et gratuite. En fait, c’est grâce à la littérature que se forme presque toute notre idée de la vie ; le détour par les textes conduit directement à la formation de l’homme. Ils nous apportent les analyses et les idées, mais aussi les images, les personnages, les mythes, et les rêves qui se sont succédé dans l’esprit des hommes ; ils nous ont un jour émus parce qu’ils étaient exprimés ou décrits avec force ; et c’est de cette expérience que se nourrit la nôtre.”
“Ariette IIIIl pleure dans mon coeurComme il pleut sur la ville ;Quelle est cette langueurQui pénètre mon coeur ?Ô bruit doux de la pluiePar terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie,Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raisonDans ce coeur qui s'écoeure.Quoi ! nulle trahison ?Ce deuil est sans raison.C'est bien la pire peineDe ne savoir pourquoiSans amour et sans haineMon coeur a tant de peine !”
“Quiconque connaît un peu le coeur de l’homme, et qui a suivi sa marche dans la plus douce des passions, conviendra que la jouissance, c’est-à-dire l’accomplissement de tous les voeux, est la plus dangereuse épreuve de l’amour.”