“En fin d'après-midi à couper le souffle,tous sur cette plage merveilleuses étaient à couper le souffle,tous sur cette plage merveilleuse étaient en proie à la terreur .terreur de se trouver seul,terreur de l'obscurité qui peuplait de démons l'imagination,terreur de faire qq chose de prohibé par le code des usages,terreur du jugement de Dieu,terreur d'une justice inflexible à la moindre faute,terreur de risquer et de perdre,terreur de gagner et être jalousé,terreur d’être aimé et d’être repoussé , terreur de demander une augmentation ,d'accepter une invitation ,de se lancer dans l'inconnu , de ne pas réussir à parler une langue étrangère,de ne pas être capable d'impressionner les autres, vieillir, mourir , d’être remarqué pour ses défauts , de ne pas être remarqué pour ses qualités, de n’être remarqué ni pour ses qualités ,ni pour ses défauts....TERREUR,TERREUR,TERREUR...La vie est le régime de la terreur , l'ombre de la guillotine.”
“Leur manière de vivre - qui n'était pas celle des autres - déplaisait. Ils devinrent suspects; et même inspiraient une vague terreur.”
“Il a dû être piégé par le naufrage alors qu'il se trouvait dans sa noire citadelle, sinon, à l'heure qu'il est, le monde entier hurlerait de terreur. Qui peut prévoir la fin ? Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a sombré peut surgir à nouveau. L'abjection attend son heure en rêvant au fond de la mer, et la mort plane sur les cités chancelantes des hommes. Un jour viendra - mais non, je ne dois ni ne puis y penser !”
“Je ne sais pas ce qu'aurait pensé Zhang Heng de la catastrophe de Fukushima, de ce tremblement de terre si puissant qu'il a accéléré la vitesse de rotation de la Terre et raccourci la durée du jour. Sans doute aurait-il eu une pensée pour les milliers de disparus emportés par la boue et se serait-il penché avec toute sa puissance d'analyse, sans faire allégeance à qui que ce soit, sur le mystère menaçant des radiations. J'imagine qu'il aurait eu bien des choses à nous dire - ou à nous rappeler - sur la souveraineté de la nature, la puissance et la terreur de la technique, les ravages de notre habitat, l'asburdité de nos modes de production ou notre frénésie de consommation - famine organisée d'un côté, et de l'autre gaspillage insensé. (p. 16)”
“C'est grave de s'obliger à ressembler à tout le monde: cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoîas. C'est grave parce que c'est forcer la nature et aller à l'encontre des lois de Dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n'a pas créé une seule feuille identique à une autre.(Véronika décide de mourir)”
“On rêve d'un idéal, on le prie, on l'appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable.”
“Même si l'Ecclésiaste dit qu'il y a un temps pour déchirer et un temps pour coudre, le temps pour coudre laisse parfois des cicatrices très profondes, le pire ce n'est pas de se promener dans Genève seul et misérable, c'est de donner à une personne qui est près de nous l'impression qu'elle n'a pas la moindre importance dans notre vie”