“Alors que ce mauvais siècle approche de sa fin, le pressentiment se répand que l’idée de faire histoire n’était qu’un prétexte. Le sujet décisif de la modernité, c’est de faire nature.”
“La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent.”
“Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir. Le spectacle est le gardien de ce sommeil.”
“Mais le narrateur est plutôt tenté de croire qu’en donnant trop d’importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal. Car on laisse supposer alors que ces belles actions n’ont tant de prix que parce qu’elles sont rares et que la méchanceté et l’indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. C’est là une idée que le narrateur ne partage pas. Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l’ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n’est pas éclairée. Les hommes sont plutôt bons que mauvais, et en vérité ce n’est pas la question. Mais ils ignorent plus ou moins, et c’est ce qu’on appelle vertu ou vice, le vice le plus désespérant étant celui de l’ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors a tuer. L'âme du meurtrier est aveugle et il n’y a pas de vraie bonté ni de belle amour sans toute la clairvoyance possible.”
“Peu glorieuse, la fuite ? C’est pourtant mieux que de se laisser attraper. Le seul déshonneur, c’est de ne pas être libre.”
“[...] la quête d'identité [...] est à la source de nos départs et abreuve le nomadisme de ce nouveau siècle par un simple axiome : "Je suis libre de devenir ce que je veux être. ”