“Vous imaginez bien, dit Chabrand, que si je suis ici ce soir — prenant sur moi m’en doutez pas — ce n’est pas pour vous parler du vent.”

Pierre Magnan
Dreams Neutral

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“Si votre pensée s’élance dans l’espace et dans le temps ; si elle embrasse l’infinie simultanéité des faits qui se passent sur toute la surface de la terre, qui n’est qu’une planète tournant autour du soleil, – qui n’est lui-même qu’un centre particulier au milieu de l’espace ; si vous songez que cet infini simultané n’est qu’un instant de l’éternité, qui est un autre infini, que tout cela vous apparaît différemment, suivant le point de vue où vous vous placez, et qu’il y en a une infinité de points de vue ; si vous songez que la raison de tout cela, l’essence de toutes ces choses vous est inconnue, et si vous agitez dans votre esprit ces éternels problèmes, qu’est-ce que tout cela ? que suis-je moi-même au milieu de cet infini?”


“Pourquoi donc comme avocat aurais-je besoin de lire Montesquieu? Je vous le demande, monsieur le chroniqueur. Parce que, bougre de connard, il y a dans les Lettres persanes cette intelligence du coeur qu'il n'y a pas dans le Code. Les Lettres ne feront pas de vous un meilleur avocat, mais assurément un meilleur homme. Ce n'est pas rien.”


“Je suis disponible à toute heure, tous les jours et pour toutes les tâches, et il me semble utile de le répéter plusieurs fois d'un ton déterminé. Ma seule contrainte est mon travail sur le ferry. Je pourrais y renoncer si ce contrat se révélait plus intéressant, mais il me faudrait davantage de détails. La directrice est affligée par mon comportement. Elle me le dit. "Pour moi aussi, c'est difficile. Vous ne vous en rendez même pas compte, tout occupée que vous êtes par votre petit nombril. Je me demande souvent ce que les femmes comme vous ont dans la tête. Qu'est-ce que vous voulez, au fond ? On dit qu'il y a du chômage, mais regardez : je ne trouve personne. Je ne vous retiens pas, chère madame.”


“La misère est ici une matière, me dit Gérard. Je suis étonné de l'accepter comme tout le monde. Avant de m'y intégrer complètement, le ressentiment contre les spoliateurs m'étouffait. Je ne rêvais plus que d'explosifs et de sabotages au risque d'en périr, avec même l'espoir d'en périr. Mais lorsque je rejoignais les miens, tout cela se dissipait. Je ne suis pas dupe de moi-même : fils d'officier supérieur, bien pouvur en diplômes, mon choix est un artifice, un luxe inverse. Quelqu'un m'a dit que les nantis peuvent en plus s'offrir de la bonne conscience comme on s'offre un vêtement de soie ou une pierre précieuse. Il n'a pas tout à fait tort. Je ne sais qu'une chose avec clarté : je n'accepte pas le monde tel qu'il est. J'ai en moi, de ce fait, une insurrection permanente avec laquelle je dois composer. Dans mon labyrinthe, trois issues : la première, faire ce pour quoi j'ai été programmé : bon salaire, petite famille, l'ordre !?... Deuxième issue : la révolte ouverte dont je sens les prémices en sourde germination. J'apparaîtrai alors comme porteur d'idées rouges et il n'y a pas de pire répression que celle qui vous catalogue, elle vous enferme dans votre casier et c'est de nouveau l'ordre. Troisième issue : la sublimation, on est secourable. Dans le naufrage général, on prête un coin de son épave à d'autres pour une idée censée transcender, cela est aussi une cohérence, j'y trouve mon compte, faute de mieux. Je viens aux hommes dont je m'occupe pour être aidé. C'est du troc, voilà tout.”


“Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais: "Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai”


“Je vais vous dire quelque chose au sujet des histoires. Elles ne sont pas qu'un amusement, ne vous y trompez pas. Elles sont tout ce que nous savons, voyez-vous, tout ce que nous savons pour combattre la maladie et la mort. Vous n'avez rien si vous n'avez pas les histoires. ( Leslie M. Silko)”