“Dis-moi, rose, d'où vientqu'en toi-même enclose,ta lente essence imposeà cet espace en prosetous ces transports aérien?Combien de fois cet airprétend que les choses le trouent,ou, avec une moue,il se montre amer.Tandis qu'autour de ta chair,rose, il fait la roue.”
“En une seule fleurEnchantée de cet artifice,ton abondance l’avait osé.Tu étais assez riche, pour devenir centfois toi-même en une seule fleur;c’est l’état de celui qui aimeMais tu n’as pas pensé ailleurs.”
“C'est toi qui prépares en toiplus que toi, ton ultime essence.Ce qui sort de toi, ton ultime essence.Ce qui sort de toi, ce troublant émoi,c'est ta danse.Chaque pétale consentet fait dans le ventquelques pas odorantsinvisibles.Ô musiques des yeux,toute entourée d'eux,tu deviens au milieuintangible.”
“Est-ce en exemple que tu te proposes?Peut-on se remplir comme les roses,en multipliant sa subtile matièrequ'on avait faite pour ne rien faire?Car ce n'est pas travailler que d'êtreune rose, dirait-on.Dieu, en regardant par la fenêtre,fait la maison.”
“Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m’enorguiellir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j’ai aimés, âmes de ceux que j’ai chantés, fortifiez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptices du monde; et vous, Seigneur mon Dieu! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise.”
“C'est pourtant nous qui t'avons proposéde remplir ton calice.Enchantée de cet artifice,ton abondance l'avait osé.Tu étais assez riche, pour devenir cent fois toi-mêmeen une seule fleur;c'est l'état de celui qui aime ...Mais tu n'as pas pensé ailleurs.”
“Ne parlons pas de toi. Tu es ineffableselon ta nature.D'autres fleurs ornent la tableque tu transfigures.On te met dans un simple vase -,voici que tout change:c'est peut-être la même phrase,mais chantée par un ange.”