“En une seule fleurEnchantée de cet artifice,ton abondance l’avait osé.Tu étais assez riche, pour devenir centfois toi-même en une seule fleur;c’est l’état de celui qui aimeMais tu n’as pas pensé ailleurs.”
“C'est pourtant nous qui t'avons proposéde remplir ton calice.Enchantée de cet artifice,ton abondance l'avait osé.Tu étais assez riche, pour devenir cent fois toi-mêmeen une seule fleur;c'est l'état de celui qui aime ...Mais tu n'as pas pensé ailleurs.”
“C'est toi qui prépares en toiplus que toi, ton ultime essence.Ce qui sort de toi, ton ultime essence.Ce qui sort de toi, ce troublant émoi,c'est ta danse.Chaque pétale consentet fait dans le ventquelques pas odorantsinvisibles.Ô musiques des yeux,toute entourée d'eux,tu deviens au milieuintangible.”
“De ton rêve trop plein,fleur en dedans nombreuse,mouillée comme une pleureuse,tu te penches sur le matin.Tes douces forces qui dorment,dans un désir incertain,développent ces tendres formesentre joues et seins.”
“Dis-moi, rose, d'où vientqu'en toi-même enclose,ta lente essence imposeà cet espace en prosetous ces transports aérien?Combien de fois cet airprétend que les choses le trouent,ou, avec une moue,il se montre amer.Tandis qu'autour de ta chair,rose, il fait la roue.”
“Ne parlons pas de toi. Tu es ineffableselon ta nature.D'autres fleurs ornent la tableque tu transfigures.On te met dans un simple vase -,voici que tout change:c'est peut-être la même phrase,mais chantée par un ange.”
“Seule, ô abondante fleur,tu crées ton propre espace;tu te mires dans und glaced'odeur.Ton parfum entoure comme d'autres pétaleston innombrable calice.Je te retiens, tu t'étales,prodigieuse actrice.”