“N’est-ce pas agréable de se promener à cette heure de la nuit ? J’aime humer les choses, regarder les choses, et il m’arrive de rester toute la nuit debout, à marcher, et de regarder le soleil se lever. (Clarisse McClellan)”
“Nous sommes les joyeux drilles, les boute-en-train, toi, moi et les autres. Nous faisons front contre la marée de ceux qui veulent plonger le monde dans la désolation en suscitant le conflit entre la théorie et la pensée. Nous avons les doigts accrochés au parapet. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mélancolie et de la triste philosophie noyer notre monde. Nous comptons sur toi. Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton importance, de notre importance pour protéger l'optimisme de notre monde actuel.”
“Atibórralos de datos no combustibles, lánzales encima tantos "hechos" que se sientan abrumados, pero totalmente al día en cuanto a información. Entonces, tendrán la sensación de que piensan, tendrán la impresión de que se mueven sin moverse. Y serán felices, porque los hechos de esta naturaleza no cambian. No les des ninguna materia delicada como Filosofía o Sociología para que empiecen a atar cabos.”
“Augmentez la dose de sports pour chacun, développez l'esprit d'équipe, de compétition, et le besoin de penser est éliminé, non ? Organiser, organisez, super-organisez des super-super-sports. Multipliez les bandes dessinées, les films; l'esprit a de moins en moins d'appétits. L'impatience, les autos-trades sillonnées de foules qui sont ici, là, partout, nulle part. Les réfugiés du volant. Les villes se transforment en auberges routières; les hommes se déplacent comme des nomades suivant les phases de la lune, couchant ce soir dans la chambre où tu dormais à midi et moi la veille. (1re partie)On vit dans l'immédiat. Seul compte le boulot et après le travail l'embarras du choix en fait de distractions. Pourquoi apprendre quoi que ce soit sinon à presser les boutons, brancher des commutateurs, serrer des vis et des écrous ?Nous n'avons pas besoin qu'on nous laisse tranquilles. Nous avons besoin d'être sérieusement tracassés de temps à autre. Il y a combien de temps que tu n'as pas été tracassée sérieusement ? Pour une raison importante je veux dire, une raison valable ?- Tu dois bien comprendre que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiéter ou de déranger nos minorités. Pose-toi la question toi-même. Que recherchons-nous, par-dessus tout, dans ce pays ? Les gens veulent être heureux, d'accord ? Ne l'as-tu pas entendu répéter toute la vie ? Je veux être heureux, déclare chacun. Eh bien, sont-ils heureux ? Ne veillons-nous pas à ce qu'ils soient toujours en mouvement, toujours distraits ? Nous ne vivons que pour ça, c'est bien ton avis ? Pour le plaisir, pour l'excitation. Et tu dois admettre que notre civilisation fournit l'un et l'autre à satiété.Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous écrase d'impôts, peu importe tant que les gens n'en savent rien. La paix, Montag. Instituer des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms de capitales d'État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l'Iowa l'année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrés de "faits" à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s'imagineront qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. C'est la source de tous les tourments. Tout homme capable de démonter un écran mural de télévision et de le remonter et, de nos jours ils le sont à peu près tous, est bien plus heureux que celui qui essais de mesurer, d'étalonner, de mettre en équations l'univers ce qui ne peut se faire sans que l'homme prenne conscience de son infériorité et de sa solitude.Nous sommes les joyeux drilles, les boute-en-train, toi, moi et les autres. Nous faisons front contre la marée de ceux qui veulent plonger le monde dans la désolation en suscitant le conflit entre la théorie et la pensée. Nous avons les doigts accrochés au parapet. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mélancolie et de la triste philosophie noyer notre monde. Nous comptons sur toi. Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton importance, de notre importance pour protéger l'optimisme de notre monde actuel.”
“¿Se da cuenta ahora porqué los libros son odiados y temidos? Muestran los poros del rostro de la vida”
“Yo no sé ni siquiera que el agua está compuesta por oxígeno e hidrógeno, y estas [se refiere a sus hijas, sus mordaces críticos] me echan a la cara que las lunas salen del este. ¿Pero qué me importan si las lunas salen del oeste o del este, si en Marte llueve o no llueve? Yo no proporciono breviarios a los matemáticos y a los físicos. Pero un escritor de ciencia ficción, contestan, tiene que saber ciertas cosas. Bien. Toda la vida llamándome escritor de ciencia ficción, y aún no he entendido lo que significa. Desde hace algún tiempo me llaman escritor de la Era Espacial. Suena algo más respetable, pero tampoco entiendo qué significa. Solamente, el que hace 20 años todos se burlaban de mí. ‘Pero qué ridículo eres’, decían, ‘absurdo’. ‘¿Qué quiere decir astronauta? ¿Qué quiere decir cosmopuerto, ir a la Luna? ¡Eres tonto!’ Luego, de pronto, explota la Era Espacial, y se realiza lo que escribía. Pero no se arrepienten, no piden disculpas, siguen diciendo ‘No es una obra de arte la suya, es cinerama. Bien, ¿qué es el cinerama? ¿Quién inventó el cinerama sino el viejo Mike, Michelangelo en resumen? ¿No la hizo él La Capilla Sixtina? ¿Y qué otra cosa es La Capilla Sixtina sino cinerama en pintura? Y si el viejo Michelangelo pintaba en cinerama, ¿por qué yo no puedo escribir el futuro en ciencia ficción? La ciencia ficción me sirve para interpretar el tiempo en que vivo, en que vivirán los hijos de mis hijos, para describir sus amenazas.”