“L'essentiel est de lire beaucoup. N'importe quoi. Ce qu'on a envie de lire. Le tri se fait après. Et même la mauvaise littérature est nourricière. La seule littérature stérilisante, la littérature prétentieuse, philosophisante, cuistre, est sans danger pour les enfants parce qu'ils ne peuvent pas pénétrer dedans. Ils la rejettent, comme ils tournent le bouton de la T.V. au moment des discours politiques. Ce sont des sages.”

René Barjavel
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“La raison rétrécit la vie, comme l'eau rétrécit les tricots de laine, si bien qu'on s'y sent coincé et on ne peut plus lever les bras.”


“Le savoir des écoles se borne à enseigner le "comment". C'est un savoir éparpillé, sans unité et sans direction. Ce n'est pas un chemin qui conduit vers le sommet de la montagne d'où l'on pourra voir l'horizon et comprendre dans tous ses détails l'ordonnance du paysage, c'est une plaine de sable dont on propose à l'homme d'étudier chaque grain. Ce savoir ne peut donner naissance qu'à une société de technique, sans sagesse et sans raison, aussi absurde et dangereuse dans son comportement qu'un camion-citerne lancé sans conducteur sur une autoroute en pente.”


“Face à ces chiffres, comme on ne sait plus quoi faire, on fait n'importe quoi. Le 14 mars, le ministère de la Santé et du Travail augmente la dose maximale autorisée pour les travailleurs de la centrale de cent millisieverts pour cinq ans... à deux cent cinquante mille millisieverts par an ! C'est vrai, quoi, à quoi bon des normes si ce n'est pour les transgresser ? En avril, il fera encore mieux : il élèvera la dose maximale pour les enfants à vingt millisieverts par an... ce qui est tout simplement le taux maximum en France (et pour la Commission internationale de protection radiologique) auquel on peut exposer les travailleurs du nucléaire ! Le gouvernement fera ensuite machine arrière sous la pression des parents et de plusieurs associations, mais c'est dire le degré de cynisme que l'on peut atteindre pour défendre à tout prix la filière : considérer des gamins sans défense au même niveau que les spécialistes du nucléaire les plus exposés, il fallait le faire. ils l'ont fait. (p. 234)”


“Les adultes-enfants m'ennuient, ce sont des cannibales. Ils ne sont propres qu'à se nourrir de la vitalité des autres. Ils ne se perçoivent pas. Et parce qu'ils ne se perçoivent pas, ils ne peuvent pas vivre, et ne sont rien d'autre qu'avides, du regard ou du sang de quelques autres.”


“Dans 1984, les livres sont plus ou moins interdits. Aujourd'hui le problème est réglé, pas la peine de les interdire: les gens n'ont plus vraiment envie de lire, de toute façon, ils savent de moins en moins lire, même le journal. ("La violence des casseroles", http://www.lapresse.ca/debats/chroniq...)”


“S’ils participent tous deux des littératures de l’imaginaire, s’ils ont quelques points communs, comme par exemple leur localisation sur des planètes exotiques et la description de sociétés organisées selon des règles différentes des nôtres, la science-fiction et la fantasy n’en sont pas moins de nature très différente. L’une procède d’un retour à la pensée magique, elle est donc régressive, tandis que l’autre s’appuie sur les conquêtes de l’intelligence et du savoir. L’une flatte l’irrationnel, l’autre est un outil de questionnement du monde. La fantasy est une pure littérature d’évasion alors que la science-fiction est toujours en prise, même dans ses projections les plus lointaines, avec le réel.”