“J'étais entière avant de rencontrer Toumani. J'étais entière alors que je ne ressentais rien, mais j'ai succombé à la vanité et, dès l,instant où la nature m'a saisie, je me suis brisée au sol. À présent, je m'en allais en resserrant mon châle autour de mes épaules, comme dans le but de rassembler mes fragments épars. Mais même ainsi, recollée, j'étais une femme lézardée, et les courants d'air s'engouffraient dans les failles entre mes morceaux.”

Ryad Assani-Razaki

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Quote by Ryad Assani-Razaki: “J'étais entière avant de rencontrer Toumani. J'é… - Image 1

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“Les moments significatifs de la vie sont parfois les plus courts. Telle la seconde d'un flash qui à jamais immortalise un instant et transforme le fugace en impérissable. Tôt ou tard, la photographie jaunie et racornie de cet instant se substitue au souvenir d'une période. Plus encore, elle devient la loupe à travers laquelle on observe cette période, et la déforme. Dans mon souvenir, le reste de ma vie est une création de cet instant précis où j'ai posé les yeux sur lui.”


“Qu'est-ce que je devenais? Je ne devenais rien. Je m'étais contentée de continuer à être moi-même, n'ayant jamais ressenti le besoin de devenir ce que je n'étais pas déjà.”


“De toute ma vie, mes réactions les plus constructives on été mes moments de silence.”


“Moi qui prêchais la non-violence, moi qui n'avais jamais donné la moindre taloche à mes enfants, moi qui n'avais jamais répondu à l'injustice ou à l'autorité arbitraire que par du silence ou des pleurs! Moi, j'étais pétrie de violence, j'étais la violence même, la violence incarnée! ...Une fois de plus j'étais émerveillée par la belle et compliquée organisation de l'esprit des êtres humains. La rencontre avec ma violence est intervenue quand il le fallait. Je ne l'aurais pas supportée avant, je n'aurais pas été capable de l'assumer. ...Au cours de mon adolescence ma violence avait resurgi quelques fois. Mais je ne savais pas que c'était elle, je me croyais en proie à une crise de nerfs que je sentais monter dans ma gorge. Je m'enfermais alors dans un endroit, et, seule, honteusement, je déchirais mes vêtements ou je cassais un objet.”


“Je me suis rendu compte de la puissance des Blancs, qui sont capables de décider de ce qui nous anime, de ce qui nous émeut. Et aujourd'hui comme depuis toujours, depuis le temps des esclaves, leur force est leur pouvoir d'achat. Le meilleur moyen de dominer un homme est d'avoir la mainmise sur ce qui le rend heureux. Les Blancs nous achètent en nous revendant nos propres rêves.”


“Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l'expérience que j'ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le monde des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnées dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. Espace, je t'ai perdu et je rentre en moi-même. Je m'enferme au faite de mon clocher où, la tête dans les nuages, je fabrique l'art, la science et la folie.”