“Mais, si nous ne savions pas lutter pour sauvegarder notre existence, nous ne pourrions aimer la vie!” – chapitre 2”
“C'est la vie qui peu à peu, cas par cas, nous permet de remarquer que ce qui est le plus important pour notre coeur, ou pour notre esprit, ne nous est pas appris par le raisonnement mais par des puissances autres.”
“La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde.”
“C'est étrange de savoir si peu avec qui on dort. C'est étrange mais la plupart du temps, étendu contre l'autre, nous fermons les yeux, et quand nous les ouvrons au hasard nous sommes bien trop près pour reconnaître ce visage. On ne sait pas qui est "nous", on ne sait pas décider de la grammaire, alors ce qui ne peut se dire, on le tait.”
“Nous ne savons plus si les médecins ne provoquent pas la mort au lieu de nous protéger. Si ce que nous avons dans notre assiette va nous alimenter ou nous intoxiquer. D ou une évidente crise de confiance - envers des technologies que nous tendons a désinvestir après avoir mis trop d espoir en elles, ajoutant ainsi la techno-frustration au déboussolement moral.”
“C'est fini. J'ai renoncé. Je ne pouvais plus. Je crois que nous en sommes venus à nous détester. Ne plus avoir de vie. La routine, l'affreuse routine, la certitude de nous réveiller chaque jour côte à côte, errer de conserve, l'ennui... Tenter de tromper cet ennui en nous abrutissant de substances, se défoncer pour qu'il y ait quelque chose entre nous qui ne soit pas notre "amour", s'y raccrocher pour échapper à l'autre, haïr l'autre d'être toujours là, tout en craignant qu'il parte... Partir avant.C'est fini.”