“En tant qu'il existe pour soi l'enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. (...) C'est à travers les yeux, les mains, non par les paties sexuelles qu'ils appréhendent l'univers.”
“Quand on vit aux cotés des gens on ne se rend pas vraiment compte qu'ils changent, et c'est comme cela qu'on finit par les perdre.”
“Une autre année à regarder un afficheur qui n'affiche rien, parce que les hommes de 1997,comme les hommes de 1996, n'appellent pas pour dire qu'ils ne rappelleront plus, qu'ils n'ont plus rien à nous dire, qu'ils ne veulent surtout pas savoir qui ont est après.”
“c'est (...) l'un des paradoxes de cette guerre : le côté irréprochable du gouvernement de Colombo qui, dans les zones qu'il a perdues, et ne serait-ce que pour ne pas s'avouer vaincu et avoir à prendre acte de la sécession, continue d'assurer les services publics, de payer les fonctionnaires, fussent-ils désignés par les Tigres et à leur botte.”
“Les gens se leurrent, déclara-t-il comme s'il ne voyait pas où elle voulait en venir. Ils ont tellement soif d'amour qu'ils passent leur vie à le chercher. Quand ils croient l'avoir trouvé, ils se persuadent d'avoir mis la main sur un joyau dont les autres ont été assez stupides pour ne pas voir la valeur.”
“Si nous étions lucides, instantanément l'horreur de ce qui nous entoure nous laisserait stupides. On ne saurait être parfaitement lucide et déambuler dans les rues de nos cités modernes sans en être affecté de façon ou d'autre. Ce qui ne signifie pas que nous devrions avoir envie de les reconstruire, nos cités, de les faire un peu moins laides - mais de les planter là, de filer pour ne plus revenir, oui. De tout flanquer en l'air, de plaquer le boulot, d'envoyer paître les obligations, le percepteur, les lois et tout ce qui s'ensuit. Un être humain parfaitement éveillé, croyez-vous qu'il se conduirait en cinglé, comme c'est le cas, comme on le lui demande, à chaque instant de la journée ?”