“Je sais qu'on ne peut jamais se connaître, mais seulement se raconter.”
“Je sais assez, quoi qu'on en dise, qu'une occasion manquée se retrouve, tandis qu'on ne revient jamais d'une démarche précipitée.”
“Je me tromperai enfin sur certains détails plus importants. Mais ça, il faudra me le pardonner. Mon ami ne donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J'ai dû vieillir.”
“Je ne sais pas où l'on va, murmura-t-il, mais ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on y va.”
“La première comprend tous ces livres qu'on a vraiment l'intention de lire un jour mais qu'on ne lira sans doute jamais; dans la seconde se trouvent ceux qu'on devrait, estime-t-on, avoir lus, et dont on lira sans doute quelques-uns avant de mourir; la troisième compte les livres qu'on est à peu près certain de ne jamais lire, parce que rien, apparemment, ne pourra jamais abattre le mur de préjugés dressé autour d'eux.”
“Je suis un être de dialogue ; tout en moi combat et se contredit. Les Mémoires ne sont jamais qu'à demi sincères, si grand que soit le souci de vérité : tout est toujours plus compliqué qu'on ne le dit. Peut-être même approche-t-on de plus près la vérité dans le roman.”