“Aux jeunes, je dis: regardez autour de vous, vous y trouverez les thèmes qui justifient votre indignation — le traitement faits aux immigrés, aux sans-papiers, aux Roms. Vous trouverez des situations concrètes qui vous amènent à donner cours à une action citoyenne forte. Cherchez et vous trouverez!”
“Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes: cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire «je n'y peux rien, je me débrouille». En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des composantes indispensables: la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence.”
“Ce qui importe avant tout, c'est que le sens gouverne le choix des mots, et non l'inverse. En matière de prose, la pire des choses que l'on puisse faire avec les mots est de s'abandonner à eux. Quand vous pensez à un objet concret, vous n'avez pas besoin de mots, et si vous voulez décrire ce que vous venez de visualiser, vous vous mettrez sans doute alors en quête des termes qui vous paraîtront les plus adéquats. Quand vous pensez à une notion abstraite, vous êtes plus enclin à recourir d'emblée aux mots, si bien qu'à moins d'un effort conscient pour éviter ce travers, le jargon existant s'impose à vous et fait le travail à votre place, au risque de brouiller ou même d'altérer le sens de votre réflexion. Sans doute vaut-il mieux s'abstenir, dans la mesure du possible, de recourir aux termes abstraits et et essayer de s'exprimer clairement par le biais de l'image ou de la sensation. On pourra ensuite choisir - et non pas simplement "accepter" - les formulations qui serreront au plus près la pensée, puis changer de point de vue et voir quelle impression elles pourraient produire sur d'autres personnes. Ce dernier effort mental élimine toutes les images rebattues ou incohérentes, toutes les expressions préfabriquées, les répétitions inutiles et, de manière générale, le flou et la poudre aux yeux.Extrait de "La politique et la langue anglaise”
“Oui, c'est votre idée, à vous tous, les ouvriers français, déterrer un trésor, pour le manger seul ensuite, dans un coin d'égoïsme et de fainéantise. Vous avez beau crier contre les riches, le courage vous manque de rendre aux pauvres l'argent que la fortune vous envoie... Jamais vous ne serez dignes du bonheur, tant que vous aurez quelque chose à vous, et que votre haine des bourgeois viendra uniquement de votre besoin enragé d'être des bourgeois à leur place.”
“Le seul fait de rêver est déjà très important,Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques- uns,Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,Je vous souhaite d’oublier ce qu’il faut oublier,Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil,Je vous souhaite des rires d’enfants,Je vous souhaite des silences,Je vous souhaite de résister à l’enlisement,À l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.Je vous souhaite surtout d’être vous.”
“- Vous vous intéressez aux vins?- Ça me donne une contenance; ça fait français. Et puis il faut s'intéresser à quelque chose, dans la vie, je trouve que ça aide.”