“(...) Marx explique que les droits de l'homme sont les droits de l'individu séparé de l'homme (...), c'est l'égoïsme de l'homme bourgeois, qui se meut selon ses intérêts individuels, l'homme séparé de sa communauté, de son passé, de sa classe, de son pays. Selon Marx, les droits de l'homme reflètent (...) le triomphe de l'individu et de ses intérêts à court terme sur son environnement, naturel et social.”
“Nous, les êtres humains, somme ce que nous avons été pendant des millions d'années, colossalement avides, envieux, agressifs, jaloux, angoissés et désespérés, avec d'occasionnels éclairs de joie et d'amour. Nous sommes une étrange mixture de haine, de peur et de gentillesse ; nous sommes à la fois violents et en paix. Il y a eu un progrès extérieur depuis le char à boeufs jusqu'à l'avion à réaction, mais psychologiquement l'individu n'a pas du tout changé et c'est l'individu qui, dans le monde entier, a créé les structures des sociétés. Les structures sociales extérieures sont les résultantes des structures intérieures, psychologiques, qui constituent nos relations humaines, car l'individu est le résultat de l'expérience totale de l'homme, de sa connaissance et de son comportement. Chacun de nous est l'entrepôt de tout le passé. L'individu est l'humain qui est toute l'humanité. L'histoire entière de l'homme est écrite en nous-mêmes.”
“La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute liberté et en toute pureté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau tel qu'il s'échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci; les animaux. Et c'est ici que s'est produite la plus grande déroute de l'homme, débâcle fondamentale dont toutes les autres découlent.”
“. . . car il n'est point vrai que l'oeuvre de l'homme est finie que nous n'avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde mais l'oeuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force . . .”
“H mange, cuits sous la cendre et extraits de leur coquille, avec une épingle de nourrice ôtée à son châle, les escargots de ses pierrailles, même les jaunes ou les roses qui ne sont pas comestibles. Mange les orties de son potager cueillies les mains nues. Mange les mûres de ses ronces qui retiennent quelques fragments de sa garde-robe. Mange les hérissons écrasés, nantis par ses soins d'un sarcophage de glaise aux fins de rôtissage. Arrache pour renflouer son grabat les flocons laissés par les moutons aux barbelés électrifiés, le courant ne lui fait rien.”
“L'amour, c'est la bêtise de l'homme et l'esprit de Dieu.”