“Le courage, monsieur Krausmann, le courage tout court, c'est de croire en soi.”
“La couleur du courage, c'est le brun”
“Seul,Être à soi-même son pain,Et encore, il s'engrange qu'il dit,Et pète par toutes les fissures.En blocs, en lames, en jets et en cristal,Mais derrière le mur de ses paroles,C'est un grand sourd.”
“Mais ce qui ne passera pas, c'est cette impression de découverte de soi que la lecture de Rousseau procure et qui est différente de celle de saint Augustin; car le péché n'est au fond ni l'homo peccator, ni l'homo poenitens, ni l'homo innocens, comme j'ai semblé le dire. Ce n'est pas le fauve ou le renard, le lion, ni même l'âne de la fable qu'il retrouve en nous. C'est le presque-saint, l'ange titubant, le menteur affamé de sincérité, le médiocre hanté par l'idée du parfait. En somme, ce n'est ni le saint, le héros, ni le pécheur ou le pervers : c'est le troisième homme, pécheur inconscient, fils prodigue et qui se pardonne généreusement. C'est le pauvre diable. C'est le pauvre homme. C'est l'homme.Est-ce là le suprême détour de l'orgueil! Est-ce l'humilité vraie sans la vanité de se savoir humble!”
“- Aimer, c'est toujours dangereux, Martin ! Aimer, c'est espérer tout gagner en risquant de tout perdre, et c'est aussi parfois accepter de prendre le risque d'être moins aimé que l'on n'aime.- Eh bien tu vois, dit-il en se levant de table, ce risque, je crois que je ne suis plus prêt à le prendre.”
“Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était lesupérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori quiétait ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne.On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselleMori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cetteprécision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques.Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde.”