“Affreuse condition de l'homme ! Il n'y a pas un de ses bonheurs qui ne vienne d'une ignorance quelconque.”
“Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa forceNi sa faiblesse ni son coeur Et quand il croitOuvrir ses bras son ombre est celle d'une croixEt quand il croit serrer son bonheur il le broieSa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureuxSa vie Elle ressemble à ces soldats sans armesQu'on avait habillés pour un autre destinA quoi peut leur servir de se lever matinEux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertainsDites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureuxMon bel amour mon cher amour ma déchirureJe te porte dans moi comme un oiseau blesséEt ceux-là sans savoir nous regardent passerRépétant après moi les mots que j'ai tressésEt qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureuxLe temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tardQue pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unissonCe qu'il faut de malheur pour la moindre chansonCe qu'il faut de regrets pour payer un frissonCe qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureuxIl n'y a pas d'amour qui ne soit à douleurIl n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtriIl n'y a pas d'amour dont on ne soit flétriEt pas plus que de toi l'amour de la patrieIl n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous les deux”
“Le bonheur est un oiseau qui se pose sur la paume de la main pour le garder il ne faut pas essayer de le saisir.”
“Il ne faut pas avoir peur de regarder les choses en face. La vie est le résultat de la malpropreté. Si la nature avait été bien tenue, la vie ne serait jamais apparue. La vie est née de quelques vagues saletés au fond d'une flaque d'eau boueuse. La vie, donc l'homme. Il n'y a vraiment pas de quoi être fier.”
“Les pages de mon âme ne sont pas de vélin, voilà tout : il n'y a que les forts caractères qui l'impressionnent.”
“Alors, sûr d'être aimé, il ne se gêna pas pas, et insensiblement ses façons changèrent.Il n'avait plus, comme autrefois, de ces mots si doux qui la faisaient pleurer, ni de ces véhémentes careses qui la rendaient folle. // Elle n'y voulut pas croire; elle redoubla de tendresse; et Rodolphe, de moins en moins, cacha son indifférence.”